tag:blogger.com,1999:blog-2545523688254582142024-03-20T02:06:13.155-07:00Le Ptérodactylographepatbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.comBlogger6125tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-10381421105714085222013-12-23T01:56:00.005-08:002014-01-18T09:32:04.958-08:00Le Monde Merveilleux des Sciences - Docteur Crebac & Mister Pinque<div class="separator" style="clear: both; text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9fvzKuE1PI8oqjLz4YNZTZk__yxf-qvBdqWTmh47CpNGhlx8W8ypcZR8JQsHwy1rZiL52ouGr7V9o9iKj1C8ktO-zVJPomfHvWcUr3-273mPtRd21V8d3GrViQXcHaav8w9Vqora7z9c/s1600/Couv_Sciences.jpg" imageanchor="1" style="margin-left: 1em; margin-right: 1em;"><img border="0" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEj9fvzKuE1PI8oqjLz4YNZTZk__yxf-qvBdqWTmh47CpNGhlx8W8ypcZR8JQsHwy1rZiL52ouGr7V9o9iKj1C8ktO-zVJPomfHvWcUr3-273mPtRd21V8d3GrViQXcHaav8w9Vqora7z9c/s320/Couv_Sciences.jpg" height="320" width="213" /></a></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<b><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De l'horizontalité</span></b></h2>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Newton et sa pomme peuvent se rhabiller...</b><br /><br />Récemment, je fis une expérience étrange.<br />J'étais assis à une terrasse, sirotant une granita de moules, lorsque, sans que je ne pus réagir, le majeur et l'index de ma main gauche (encore plus étrange car je suis droitier) vinrent à la rencontre du pouce de la même main afin de happer sournoisement la sucrette que j'avais omis de glisser dans ma granita et la placer dans un mouvement horizontal et semi rotatif vers ma droite. Je réalisais alors que la sucrette qui était naguère absente à droite y devenait palpable et que simultanément son absence devint une réalité immatérielle à ma gauche, à l'instar du neurone de Jacky Sardou. <br /><br />J'en ai donc déduit que:<br />"tout objet déplacé subit une absence inverse à sa position précédente (sauf dérogation ou boson de Higgs)."<br /> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">C'est dur à admettre, je sais, mais c'est ainsi;c'est imparable</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">voilavoilavoila</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Léchouilles multiples et vrilleuses...<br /> </span></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>De la verticalité </b></span></h2>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Archimède et sa baignoire repasseront...</b><br /><br />Voici une expérience quotidienne que les plus assidus d'entre nous, et ils sont nombreux bien que s'ignorant, peuvent mettre en pratique et répéter à l'envie tant que ça va. Il s'agit du principe de Rectaverticalosité Absolue en milieu confiné. <br />L'exercice d'une simplicité confondante est praticable sans aucun accessoire, ni artifice et surtout sans aucune qualification ni diplôme, la seule et unique condition étant, je ne le répèterai jamais assez, que ça aille. Je pratique moi-même la chose au moment où j'écris ces lignes ce qui renforce l'authenticité des arguments et la dynamique du processus engagé.</span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Pour bien débuter l'étude, il est important d'être détendu d'organes et d'esprit car l'effort et la concentration peuvent s'avérer nécessaires pour bien la mener à terme. Une collation riche, copieuse et préalable ne pourra que participer à la vélocité et au succès de la tâche. Il s'agit, pour débuter, de dévêtir la partie inférieure de son anatomie, à moins qu'au sortir d'une nuit de sommeil pratiquée dans la tenue originelle, celà ne soit pas nécessaire. L'exercice se pratique habituellement dans un lieu adapté et aisé mais peut s'opérer n'importe où ailleurs, de préférence en pleine nature à l'abris d'un bosquet et des regards, tant ces derniers peuvent provoquer une gêne voire un blocage irréversible dans l'accomplissement de cette expérience qui trouve son siège dans nos fondements les plus intimes. La position du corps sera l'assise royale sur le trône adéquat ou mieux encore, car plus expéditif, l'accroupissement bucolique sur l'herbe grasse des prairies ou l'humus parfumé des sous-bois.</span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Les conditions requises étant satisfaites au mieux vous pouvez commencer le travail en relâchant de façon absolu, l'adjectif est capital, le muscle circulaire subventriculaire, le sphincter anusal (du grec «sphigktos» serré et du latin «anus»). Tout en relâchant en bas il s'agit de contracter l'abdomen spamodiquement, tout en fermant les yeux et en se concentrant précisément sur la partie rectale obstruée. Oui, obstrué, il s'agit bien de celà, expulser ce corps cylindrique de longueur, consistance, couleur et masse variables qui, chaque jour, encombre et obture la tuyauterie du genre animal dans son ensemble. En effet autant nous ingurgitons ce qui nous rend vif, autant nous devons extraire ce qui est mort en nous. </span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Cette observation nous enseigne de manière éclatante que tout corps introduit par le haut termine sa course inéluctable vers le bas et la poussée exercée sur lui est proportionnelle à la violence, à la masse et la rapidité de son éjection. On peut donc en déduire que «m x int x f = ej x (v+m+rap)». Celà est indéniable, me semble-t-il...</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Slurpation agitée !</span></div>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"></span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<h2 style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>De l'hostilité</b></span></h2>
<div style="text-align: justify;">
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b>Gay-Lussac peut retourner à l'école.</b><br /><br />Je voudrais te communiquer, cher confrère, les conclusions d'une longue étude que j'ai ménée, à mes risques, tu le constateras, afin d'établir le lien entre la dilatation d'un corps, et les differents indices(viscosité, Ph7, hygrométrie etc...) du milieu dans lequel il est plongé. Je devine d'ailleurs à ton indice de lubricité situé entre celui du cochon texan et celui de DSK, à quoi tu penses! Non, mon ami, tu n'y es pas (enfin presque...)<br /><br />Je commençais mes recherches un matin, au marché de Neuilly-sur-Pognon . Avisant un vieux monsieur chargé de cabas, je lui présentais ostensiblement le dos de ma main, tous les doigts repliés ormis le majeur orienté nettement vers le haut. "faquin!" me répondit-il. Je pris note que rien, si ce n'est un léger gonflement imperceptible de honte, rien ne m'arriva. Un peu déçu, Je réitérai à l'encontre d'un autre quidam en y ajoutant un discret:"ta mère!". Suite à la légère tapette qu'il m'assena sur la joue, j'y constatais une petite rougeur légèrement oedémique et en notais évidemment mes données scientifiques. <br />Le lendemain, afin de diversifier les milieux expérimentaux, j'allais à la cité des Joyeux Thugs à Villetaneuse-sur-Charnier pour y renouveler les tests de la veille. <br />Le premier œdème apparut très rapidement dès le premier essai. Je notais. Mais c'est lorsque j'ai parlé de sa maman à un jeune homme, que le constat devint évident: un gonflement dilatatoire se fit plus présent sur mon faciès auquel il fut retiré une dent restée accochée à l'arbre voisin. Je notais avec l'autre main et revins à mon labo pour approfondir mes recherches et me replonger dans la composition de l'aspirine , du maalox et de l'Arnica. Un mois et 3 tubes de Ketum plus tard, étant grillé à la cité des Joyeux Thugs, et pressentant, cependant, que mes recherches auront plus d'aboutissement dans des contrées plus réactives que Neuilly, j'allais à un meeting de Jean-Benito Himmler,à la résidence Goebbels, batiment 1216 A,porte 78, quartier Kim Il Jung de Montreuil-en-Traquenard, muni d'un mégaphone...<br />...<br /> Cinq mois plus tard, une fois mon cerveau rétabli, mes bras remis à la place des jambes et vice-versa, le sex-toy retiré de mon anus, mon majeur régurgité et recollé et le dentier terminé, je pus terminer mon étude dont je te livre en excusivité mondiale les conclusions ("The new scientist" et "The American Scientist Revue" attendront).<br /><br />"Tout corps(appelons-le H) plongé dans un milieu subit une dilatation équivalente au produit du degré d'hostilité du lieu (exprimé en Celsius) et du taux de tolérance faciale (exprimé en Kilos/Gnon) additionné au facteur du volume brut des objets éventuellement introduits et de l'indice de viscosité du corps H , auquel est soustrait le volume total des éléments éventuellement retirés"<br /><br />soit: Dc = [(C(Dhl) * K/G) + (sum(VoI) * ind(Sae)] - sum(VoR) <br /><br />...Dingue, non?<br /><br />Palpation à Indice de viscosité maximum.<br /> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<h2>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De la tempérence </span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><b> </b></span></h2>
<b><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Léonard fut un petit joueur.</span></b><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br /></span>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">A mon tour, cher ami, de te faire part d'une découverte que je n'hésite pas à qualifier sinon de fondamentale, du moins d'extraordinaire voire de révolutionnaire. Notre chère humanité tient sans doute là, désormais, un process original d'une limpidité éclatante et franchit une nouvelle étape vers le bien-être et la félicité de ses membres.<br /><br />Fortuites furent les circonstances de cette découverte et, sans l'aide espiègle, quoiqu' involontaire de ma petite dernière, le futur serait demeuré inchangé. Ce futur que nous nous évertuons, toi, moi ainsi que nos pairs, à vouloir magnifier pour le bonheur de nos semblables et des générations à venir.<br /><br />L'expérience que je vais te livrer fut l'objet de nombreux essais et je peux donc attester sans le moindre doute de l'exactitude des relevés observés et de sa réalité.<br /><br />Or donc, il y a quelques matins de cela, je faisais bouillir, depuis bientôt cinq heures, au milieu d'effluves toxiques et </span><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">nauséeuses</span>, les têtes d'un sanglier bicéphale, atteint accessoirement du syndrome de Protée, pour en détacher les tissus corrompus. Tu sais combien j'affectionne les crânes insolites ainsi mis à nu et ceux singuliers du sanglier trouveraient bientôt leur place dans mon cabinet des curiosités entre le squelette du Gastéropode Géant de Sumatra et le bocal renfermant les trois testicules cubiques de l'Alien de Scott. Le chaudron de cuivre bouillait d'une allègre ardeur. Le fumet nauséabond et toxique m'imposait le port d'un masque à gaz et le brouillard poisseux qui avait investit mon laboratoire secret me contraignait à me déplacer avec circonspection et tâtonnements. Tandis que je tentais avec grand peine de regagner le sas de sortie, pris d'un subit besoin naturel, je butais malencontreusement sur un obstacle au sol qui s'avéra ultérieurement être ma dernière fille de 9 mois bavant et jouant avec sa Barbie Cruella. Surpris, je reculais et, perdant benoîtement l'équilibre, aveuglé par mon masque, je terminais ma grotesque reculade le cul dans le chaudron bouillonnant et verdâtre. Le hurlement que je poussais alors m'a laissé sourd, encore aujourd'hui, il y a de cela dix jours, et la douleur fut telle que j'écris ces mots debout devant mon secrétaire, le postérieur copieusement pommadé.<br /><br />La découverte ne tient pas aux effets destructeurs et douloureux dus à l'immersion de mon arrière-train dans une mixture incandescente, bien que cet incident mériterait une étude un peu plus approfondie, mais bien à ce qui s'ensuivit. <br /><br />Me relevant promptement, je fusais m'accroupir dans une bassine d'eau fraîche et claire que je tiens toujours à disposition lorsque j'expérimente. J'y séjournais une paire de minutes, maudissant les esprits malins qui m'avaient ciblés. Lorsque je me relevais, je constatais avec stupeur que la température de l'eau initialement fraîche était montée sensiblement. Ainsi, le fait de plonger un corps chaud dans un environnement froid modifiait la température de ce dernier. Inspiré et voulant pénétrer plus avant dans l'inconnu et goûter le frisson accompagnant toute découverte, je renouvelais l'expérience, de façon moins douloureuse toutefois.<br /><br />Je fis bouillir une marmite et en remplis une seconde d'eau fraîche, une troisième me servirait de réceptacle final. Armé d'une louche expérimentale graduée en titane de molybdène, je versais une dose d'eau bouillante suivi d'une égale dose d'eau fraîche dans la marmite de résultat. Ce que j'avais supposé se matérialisait sous mes yeux et mon thermomètre ébahis. La température passait de brûlante à tempérée et, la suite le démontra, l'inverse était également vrai, l'eau glacée, mélangée à de l'eau chaude devenait… TIÈDE !!! JE VENAIS DE DÉCOUVRIR L'EAU TIÈDE !!!!!!!<br /><br />Suivirent de multiple essais complémentaires afin d'affiner l'échelle des dosages et je peux affirmer, avec toute l'émotion qui est désormais mienne, que plus un volume d'eau chaude reçoit un volume d'eau froide important plus sa température chute et, inversement, plus une volume d'eau froide se mélange à un volume d'eau chaude, plus sa température augmente. Les applications d'une telle découverte apparaissent déjà multiples pour les sciences et général et le quotidien de nos contemporains en particulier.<br /><br />La vie n'aura désormais plus tout à fait la même saveur me semble-t-il bien que, me concernant, la lente cicatrisation de mon fion en atténue un peu le plaisir. Il en est ainsi des serviteurs de la science, souvent sacrifiés à l'autel de la modernité.</span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Brûlant et humide trifouillage...</span><br />
<br />
<h2>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De l'inversité</span></h2>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Cher éminent confrère<br /><br />Le pognon octroyé par l'AAA (Absolute Absurdity Académy) m'a permis récemment d'aller chasser le père-noël en Laponie;<br />j'en profite : c'est la saison de pleine transhumance et le ciel finnois en est parsemé.<br />Mais je n'en oubliais pas pour autant notre noble devoir : contrecarrer les théories absurdes de ces charlatans, Descartes, Einstein, Poincaré et autres obscurs qui, s'ils étaient encore vivants, auraient pu avoir le culot de se prétendre nos confrères, voire nos amis.<br />Pour te dire, chère éminence, que durant cette chasse, je notais une chose étrange qui, forcément, a débouché sur une fumeuse théorie. On est un peu payé pour ça, tout de même.<br /> </span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">A l'instar de tout chasseur ordinaire, doté d'un téléphone cellulaire X1029/G25 Focus 32/5 (zoom Instant-super-flash X25/Z2 ), j'avais pris soin de filmer (car chacun sait que j'ai 3 bras) la longue, lente, douloureuse, terrible, abominable, icaresque mais, ô combien superbement télévisuelle agonie du père-noël que je venais d'abattre.<br />De retour à mon labo, comme d'habitude, je super-pixelinumérisais mes digitoclichés sur mon E-extrudeur et...bref, je ne t’ennuierai pas avec ces détails techniques qui sont une poussière dans l'échelle de ta connaissance...<br /> </span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Alors que je m’apprêtais à savourer l'inéluctable chute du père-noël vers le sol en very-slow-motion, les clichés extrudés présentaient sa lamentable tête explosée de chevrotine vers le haut, comme s'il montait vers son zénith originel (Alors que je venais de l'abattre comme un chien, ce fétide suppot du capitalisme, exploiteur de petits chinois dans des caves putrides et...Hum...Pardon). Tous les clichés le montraient ainsi : vers le haut. Alors qu'il tombait, le con!! <br /> </span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Du coup, je m'interloquais moult et entamais une série de petites équations, pas seulement pour épater la galerie mais, pour comprendre. Tu me connais, éminent et émérite confrère: " Ne laissons pas l'étron de l'obscurantisme mettre la science dans la merde" avais-je dis lors d'une interview à Montauban TV.</span><br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;"><br />Je travaillais inexorablement, étudiant, recoupant, décodant, interprétant, tout en pétant, me couchant, me réveillant, et évidemment, comme d'hab', oserai-je dire, à mon réveil, l’Indicible daigna ajouter une touche supplémentaire de génie dans mon cerveau. Le reflet de la Certitude m'apparut comme un halo sur ma bouteille de Cacolac : la caméra était à l'envers.<br />...<br />D'aucuns se gausseraient de la situation cocasse, mais Il n'empêche que la science avance encore et inéluctablement : <br /><br />"Tout téléphone cellulaire X1029/G25 Focus 32/5 (zoom Instant-super-flash X25/Z2) retourné provoque le mouvement inverse de la théorie de cet imbécile de Newton" <br /><br />il n'est pas nécessaire de connaitre les chiffres pour être génial </span><br />
<br />
<h2>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">De la creusité </span></h2>
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Poincaré est un ignare.<br /><br />J'ai tenté une expérience étrange; Enfin, l'expérience n'est pas étrange, puisqu'on continue à nous payer pour ça, mais c'est le résultat qui, je l'avoue, plombe le trou du cul, tu me pardonneras l'étalage de mes connaissances Rabelaisiennes...</span><br />
<br />
<span style="font-family: Arial,Helvetica,sans-serif;">Le principe de cette expérience était d' étudier la réaction de 2 entités, de volumes et de système pileux sensiblement différents, à l’intérieur d' un autre objet pouvant donc les contenir et voir ce qui allait se passer lorsquei l'objet etait violemment projeté contre un mur, car j'avais rien d'autre à foutre. <br /><br />1er test:<br />j'ai donc mis dans une voiture ordinaire deux êtres de volumes sensiblement différents et poilus : Demis Roussos et une mormotomyia hirsuta(mouche poilue du Kenya-si!si! ça existe, vérifie !)<br />Je fis violemment projeter la voiture et ses 2 occupants contre un mur un béton super-béton. Au bout du compte, Roussos était explosé que-ç'en-était-horrible, mais la mouche est restée indemne, aussi vaillante que DSK sortant du Sofitel de Bamako. <br /><br />2eme test:<br />Roussos étant éclaté, j'ai fait appel à Georges Clooney auquel j'ai imposé un régime "Saindoux-burger" et testostérone durant 6 mois au préalable afin d'être en conformité expérimentale avec ce que j'avais effectué avec feu Démis, et un ver de terre, nu, forcément . Une fois son Nespresso bu, Georges alla s'éxploser à son tour et le ver resta aussi vaillant que Rocco Siffredi <br />après avoir honoré un contrat à bora-bora.<br /><br />3ème test :<br />Arnold schwarzenegger, rasé et huileux comme à ses grandes heures, et la Mormotomyia hirsuta qui attendait à la cafèt' d'honorer la suite de son contrat.<br />Je faisais lancer la bagnole ...et paf ! Shwarzy ! <br /><br />Je m'excusai auprès des autorités Californiennes et entamai mon 4ème et ultime test :<br />Mimie Mathy et un anaconda. Je ne te ferai pas l'affront de te dire qui des deux en réchappa?<br /><br />Bref, cher confrère, après quelques équations et autres billevesées de contrôle, j'en suis arrivé à la conclusion que:<br /><br />"Soit un objet creux(A) contenant un autre objet(B).<br />Lorsque l’objet A est violemment projeté avec son contenu B contre une surface inerte mais vachement balèze ,l'objet B subit <br />un I.D.E.G. (Indice d’Évitement de Dégât dans la Gueule) équivalent au différentiel des volumes de A et de B, et ça n'a à voir ni avec les poils, ni avec l'huile"<br />autrement dit:<br />IDEG = V(A) - V(B) + ((poils+ huile) x 0)<br /><br />Édifiant, non!<br /> </span></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
<div style="text-align: justify;">
<br /></div>
patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com3tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-88054114320288273272012-03-16T11:13:00.019-07:002012-06-05T08:58:04.672-07:00Tites Zannonces - Patrick-Olivier Crébacq<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtqK2KxwO2_fbTsAyFnkhB_6oDNkHz870VgW7GfjvGUuUHGaFqmXNT-zg8xj0ZWFns0Lr1_0DOoBaRBKOa5XP8U44bfOdwqF9L9FesJji7a745VUaoKjlqWa80pjGKk1sfoTZY52p71nA/s1600/Megaphone.jpg"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5728582649365345298" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEhtqK2KxwO2_fbTsAyFnkhB_6oDNkHz870VgW7GfjvGUuUHGaFqmXNT-zg8xj0ZWFns0Lr1_0DOoBaRBKOa5XP8U44bfOdwqF9L9FesJji7a745VUaoKjlqWa80pjGKk1sfoTZY52p71nA/s200/Megaphone.jpg" style="cursor: hand; cursor: pointer; display: block; height: 200px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 150px;" /></a><span style="font-size: 100%;"><br /></span><br />
<div style="text-align: center;">
<span style="font-size: 100%;">Jeune homme très constipé</span><br />
<span style="font-size: 100%;">recherche jeune femme très chiante</span><br />
<span style="font-size: 100%;">***</span><br />
Pierre qui roule<br />
accepte de prendre auto-stoppeuse<br />
***<br />
Malade atteint d'Alzheimer<br />
recherche...<br />
***<br />
Pupille de la nation cherche lentille<br />
pour manger à l’œil<br />
***<br />
Jéhovah, Allah et Vishnou recherchent<br />
4e larron pour poker menteur<br />
***<br />
Bonne fourchette cherche<br />
second couteau pas dans son assiette<br />
***<br />
Chauve-souris cherche<br />
blaireau le moins rasoir possible<br />
***<br />
Trou du cul cherche la merde<br />
***<br />
Hockeyeur bagarreur cherche les crosses<br />
***<br />
Temps de présence recherche moment d'absence<br />
pour partager un mi-temps<br />
***</div>
<span style="font-size: 100%;"><br /></span>patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-31398500051152123812011-10-05T09:13:00.001-07:002016-04-24T03:13:37.112-07:00Haïku-Kakou - Patrick-Olivier Crébacq<div style="text-align: center;">
<a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7TWXmpCX7WhNPCLNTGLiMhYL3b5SqXYNFNQh9kvMkEiCfhapBUP9_Qczo5Qz_SEDuBOvhYgr8oblRfzM75P4q4occl_rX9VyEi59G5eXu1b3THaIW1jS4XPdBRMpvvk4iXrI9UWCnDTI/s1600/Couv_Haiku_Kakou.jpg" onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}"><img alt="" border="0" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5660042064489391522" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEg7TWXmpCX7WhNPCLNTGLiMhYL3b5SqXYNFNQh9kvMkEiCfhapBUP9_Qczo5Qz_SEDuBOvhYgr8oblRfzM75P4q4occl_rX9VyEi59G5eXu1b3THaIW1jS4XPdBRMpvvk4iXrI9UWCnDTI/s200/Couv_Haiku_Kakou.jpg" style="cursor: pointer; display: block; height: 200px; margin: 0px auto 10px; text-align: center; width: 150px;" /></a><br />
La forêt s'éveille<br />
Cerfs et écureuils besognent<br />
Crack au fond des bois<br />
***<br />
Où sont mon savon<br />
Ma brosse à dent, mon rasoir<br />
Dans la douche l'eau coule<br />
***<br />
Mon cochon est beau<br />
Aime-t-il le saucisson<br />
Plus que l'escargot?<br />
***<br />
De la terre résonne<br />
Le tambour de mes ancêtres<br />
Je piste tes traces<br />
***<br />
Lendemain de fête<br />
L'enfant perdu silencieux<br />
Regarde le ciel<br />
***<br />
La maison est vide<br />
Les feuilles s'engouffrent au salon<br />
Tu ne reviens pas<br />
***<br />
Je pleure et il pleut<br />
Les nuages noirs sont de plomb<br />
Je cherche mon chat<br />
***<br />
L'oiseau sur l'épaule<br />
Chante en fientant de plaisir<br />
Ma veste au pressing<br />
***<br />
L'ogre est affamé<br />
L'enfant se cache sous le lit<br />
Avec le crocodile<br />
***<br />
Le robinet fuit<br />
Ploc, ploc et ploc font les gouttes<br />
Entre mes oreilles<br />
***<br />
Roi Blanc sur sa case<br />
Cerné, meurtris, broie du noir<br />
Se couche et s'endort<br />
***<br />
L'enfant joue aux billes<br />
Accroupi dans la poussière<br />
L'univers vascille<br />
***<br />
Quand j'hurle à la lune<br />
Sur le rocher plat du clan<br />
Les étoiles s'éteignent<br />
***<br />
Je regarde tes yeux<br />
Au loin la tempête gronde<br />
Tant de choses à dire<br />
***<br />
Sur le page blanche<br />
S'incruste l'encre ténébreuse<br />
Souvenirs figés<br />
***<br />
Papillon dormant<br />
Sur la branche du tilleul<br />
Bel oiseau le mange<br />
***<br />
Souriceau sans pattes<br />
Ou petit moineau sans ailes<br />
Hyène au ventre gros<br />
***<br />
L'impala pile<br />
La mouche touche, le serpent pend<br />
Et elle est si belle<br />
****<br />
Girafe au long cou<br />
Hélice d'Hélicoptère<br />
Schlik! Schlik! La girafe<br />
***<br />
Animal blessé<br />
Devant pharmacie fermée<br />
Animal crevé<br />
***<br />
Perdu dans la ville<br />
Il arpente les rues froides<br />
Un ami lui ouvre<br />
***<br />
Maison en banlieue<br />
Sénégalais corpulent<br />
Accueil chaleureux<br />
***<br />
Mon chat est parti<br />
Je l'ai pleuré en secret<br />
Il est mort, tout seul<br />
***<br />
Une bretelle qui glisse<br />
Tes douces cuisses qui consentent<br />
Aux promesses de l'aube<br />
***<br />
Le café fumant<br />
Ce matin me réchauffe<br />
Le bar est bruyant<br />
***<br />
L'hiver est venu<br />
Et l'insouciance disparue<br />
Je guette près du feu<br />
***<br />
Petite souris<br />
Dans cul de gros éléphant<br />
Quand elle en sort, pue<br />
***<br />
Tranche de jambon<br />
Salade tomate oignons<br />
Et deux cornichons<br />
***<br />
Grand ours déféquant<br />
Comment laver cul souillé?<br />
Petit lapin blanc<br />
***<br />
Hier, je suis mort<br />
La nuit glaciale m'enveloppe<br />
Je ne te vois plus<br />
***<br />
Nu, je m'endors tard<br />
Et rêve de voyages salés<br />
le vent me caresse<br />
***<br />
Patrons indécents<br />
Dans vos tours restez cloîtrés<br />
La rue est à nous<br />
***<br />
L'oiseau au long bec<br />
Patiemment scrute l'eau vive<br />
Fusent les traits d'argent<br />
***<br />
L'aube laiteuse naît<br />
L'air soudain s'emplit de vie<br />
Tant de choses à faire<br />
*** </div>
patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-30879022631852837292010-10-29T03:27:00.000-07:002011-01-08T02:31:59.925-08:00Fables et comptines de Nawak - Patrick-Olivier Crébacq<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVjakiGu_ucE7Jp3WcxxMvq5ALQbcsQvlOfgULd9mnlFKaSpe9yTwxNFuL0cEumSLkKxWY9ZUtk_p-9DXBVkJGrbVSLnI6WVozLzfRomj9X9SNx0ye94WARkIMK6XmwJYN_WimZrf7rzg/s1600/Legendes_Nawak.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 141px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiVjakiGu_ucE7Jp3WcxxMvq5ALQbcsQvlOfgULd9mnlFKaSpe9yTwxNFuL0cEumSLkKxWY9ZUtk_p-9DXBVkJGrbVSLnI6WVozLzfRomj9X9SNx0ye94WARkIMK6XmwJYN_WimZrf7rzg/s200/Legendes_Nawak.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5546021168595630418" border="0" /></a><br /><div style="text-align: center;"><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgosL7LxvBxZd1cmjhESSvitg3ZO9P31wA85piK_HjW9jmArJt-C1TCDJBdIb1prAmCs_kZtlC_ulIawuXvwoST5uUW41RoLqsSUtY8U4SSVnqJgPlWHfBOeO8KTOWT7xs5G056Qp9nGUc/s1600/Fables_Nawak.jpg"><br /></a><br /></div><div style="text-align: center;"><span style="font-weight: bold;">- I -<br />Le voleur d'échelle</span><br /></div><div style="text-align: center;"><br /></div><div style="text-align: center;">Cette histoire me fut contée par un troubadour<br />Qui arrivait d'un pays d'au-delà des mers<br />Il raconta si bien de sa voix de velours<br />Que j'en ai rit à me taper le cul par terre.<br /><br />Il s'agissait d'un homme, un simplet pour certains<br />Il était différent et on le jugeait fou<br />Mais il n’aimait rien tant qu'épauler son prochain<br />Il rendait donc service dès le matin debout.<br /><br />Ce jour précisément, un plafond il peignait<br />Quand surgit à midi un drôle d'énergumène.<br />Le voyant de la sorte sur l'échelle perché<br />Il lui tint ces propos d'un absolu sans-gêne,<br /><br />Vous voilà haut perché Monsieur le Picasso<br />N'y voyez pas malice, ni désir pulsionnel<br />Mais vaudrait mieux pour vous vous tenir au pinceau<br />Car je vais de ce pas vous retirer l'échelle.<br /><br />Ce qu'il fit aussitôt et sans perdre de temps<br />Quitta la maisonnée, l'escabot sous le bras.<br />L'autre gars étonné et plutôt mécontent<br />Y est encore pendu depuis tout ce temps-là.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- II -<br />Le charpentier alcoolique</span><br /><br />Un vaurien en goguette flânait en Capitale<br />Humant l'air printanier, lorgnant sur les coquettes,<br />Il aimait qu'on le vît, qu'on le prenne pour un mâle<br />Un vrai coq paradant au milieu des poulettes.<br /><br />Au centre d'une place, il aperçoit son frère<br />Vendant à la criée son pamphlet de la veille.<br />Il se décide d'aller saluer le littéraire<br />Et l'alléger itou de son trop-plein d'oseille.<br /><br />Et salut frère aimé, quel beau temps n'est-il pas ?<br />Paris en ce mois-ci est un endroit magique<br />Toutes ces jambes, ces hanches, ces fesses, tous ces appas<br />Mes deux yeux ne suffisent à mon désir lubrique.<br /><br />Sinon, mon cher frérot, j'ai vu le charpentier<br />Ce matin, au café, après ses trois calvas<br />Sympathique gaillard mais un peu potinier<br />Voilà-t-il pas soudain qu'il me parle de toit...<br /><br />De moi, s'étonne alors le frère déconcerté ?<br />Je le connais si peu, je le trouve vulgaire...<br />Non, de TOIT, ce qui est tout différent, pas vrai ?<br />Sinon, t’as pas dix balles pour me payer une bière ?<br /><br />Le romancier alors ouvre des yeux énormes<br />Tout en tendant à son frère sa menue monnaie<br />Va boire à ma santé et à celle de cet homme<br />Assure-le, frérot, de toute mon amitié.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- III -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Le bourreau convivial</span><br /><br />Par un matin d'été en ce mois Thermidor<br />Le comte Berthelot Pontbriand de Marzan<br />Sur l'échafaud dressé, monte en scène, un ténor<br />Le port fier, l'oeil brillant, pour tout dire, un géant.<br /><br />Avant de basculer sur le lit de la veuve<br />Le bourreau fonctionnaire, bon enfant, consciencieux,<br />Lui propose, avant de se lancer dans l'épreuve,<br />Un pétard, le dernier, avant de dire adieux.<br /><br />Poliment et d'un ton qui le caractérise,<br />Le comte sourit et répond au tranche-tête<br />Non merci mon cher il doit y avoir méprise,<br />J'essaye, depuis hier, d'arrêter la fumette.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- IV -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Le Commerçant et le Voleur</span><br /><br />Gustave Lebertignac était un commerçant<br />À Limoges, quartier Sud, il s'était enrichi<br />Mais les années prospères dataient d'un autre temps<br />Aujourd'hui, le bourgeois mangeait du pain rassis.<br /><br />La mode est capricieuse et les tendances instables<br />Le chapeau aujourd'hui est un achat désuet.<br />Sa boutique centenaire autrefois si rentable<br />Lui permettait à peine de payer ses loyers.<br /><br />Une nuit qu'il dormait à moitié, angoissé<br />Un bruit inhabituel l'éveilla illico<br />En panique, en sueur, en chemise et nu-pieds<br />Il descend l'escalier, trouillomètre à zéro.<br /><br />Le salon éclairé est sens dessus dessous,<br />Mobilier renversé et tiroirs retournés.<br />Au milieu un voleur, de dos, se tient debout<br />Qui se gratte la tête, il a l'air embêté.<br /><br />Vous cherchez quelque chose de précis dites-moi ?<br />Sans se retourner le cambrioleur répond<br />De l'argent, bien sûr, que voulez-vous que ce soit...<br />De l'argent ? Moi aussi, cherchons et partageons.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- V - </span><br /><span style="font-weight: bold;">Le missionnaire succulent</span><br /><br />Vendre Dieu aux sauvages n'est pas chose facile<br />Le père Thibaud l'apprit, trop tard, à ses dépens.<br />Tandis qu'il sillonnait la savane, tranquille<br />Il tomba bêtement dans un pur guet-apens.<br /><br />Transporté au village, en marmite il fut mis<br />Baies sauvages, oignons frais agrémentaient la soupe<br />Tandis que faisant cercle, tous ses nouveaux amis<br />Aiguisaient leur sagaie pour assurer la coupe.<br /><br />Thibaud transpire un peu dans cette thalasso<br />Il n'est pas sur ces terres pour jouer au touriste<br />Et puis, finir en daube comme un simple pourceau<br />Est indigne, c'est vrai, d'un pur évangéliste.<br /><br />Dans sa détresse il entend : à qui ai-je l'honneur ?<br />C'est le chef emplumé qui s'avance tout nu...<br />À quoi bon primitif, misérable pêcheur ?<br />Oh, c'est juste pour vous citer sur notre menu.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- VI -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Le zoologue et l’étrange rongeur</span><br /><br />Dans l’herbe fraiche et humide d’une margelle,<br />Comme le doubitchou roulant sous son aisselle,<br />Dame souris, lascive, joue à Jézabel<br />Etalant, impudique, ses appas charnels.<br /><br />Plus la belle fait ses gracieuses galipettes<br />Dans la mousse soyeuse de cressonnettes,<br />Plus son pelage, de prime abord gris-crevette,<br />Se couvre d’une subtile auréole verte.<br /><br />« Ah ! Qu’est-donc cette diablerie ?», soliloqué-je.<br />« Suis-je dans le fief du Manda rom, du new-age ? »<br />Faisant fi de perfidie ou de sortilège,<br />J’ouvre alors, à fin de notes, mon spicilège.<br /><br />Viennent trois gaillards probablement autochtones<br />Qui, sur la souris, doivent en connaître des tonnes,<br />A en croire le pantalon qu’ils déboutonnent,<br />Sans la moindre pudeur ni aucune vergogne.<br /><br />Saisissant l’étrange muridé par la queue<br />Je le présente derechef à ces messieurs,<br />Quêtant quelque tuyau sur l’animal pulpeux :<br />« Ce poil vert signifie-t-il qu’il soit souffreteux ? »<br /><br />« Nenni » me répond l’un, « trempez-le dans l’eau,<br />Vous verrez que toujours verte reste sa peau »<br />« Ou dans une huile» ajoute un autre damoiseau,<br />«Nul besoin encore de voir un dermato ».<br /><br />« Mais, » assure illico le troisième larron<br />« Que ce soit huile ou eau, avec ou sans lardons,<br />Un escargot tout chaud sortira du chaudron<br />En lieu et place de ce lubrique raton. »<br /><br />Je n’oserai jamais narrer cette aventure<br />Tous se demanderont à quoi donc je carbure ;<br />Ils m’enverront me soigner en maison de cure<br />Dans une maison ceinte de hautes clôtures.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- VII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Le gazier nocturne</span><br /><br />Il me vient un merveilleux souvenir d’enfance<br />Qu’il m’est tant impossible de garder secret<br />Dans les sombres alcôves de mes souvenances,<br />Que j’aurais plaisir, à présent, de vous narrer.<br /><br />Quand, sur le mouvant miroir du lac de Constance<br />Flottait la lune généreuse de clarté,<br />Il me plaisait alors d’oser des flatulences<br />Lorsque dans l’eau claire je me laissais glisser.<br /><br />Des bulles, des lors, remontaient en abondance<br />Et le jouvenceau que j’étais riait, riait<br />Parfois il s’en dégageait certaines fragrances<br />Dont les senteurs révélaient le dernier diner.<br /><br />Un soir que je vaquais à la même expérience,<br />Mère-grand, par l’infâme relent dérangée,<br />Surgit, tenant ses ciseaux de couture immenses<br />Et coupa en moult morceaux mon charnu fessier.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- VIII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Petit Esquimau va pêcher</span><br /><br />En ce matin glacé, quittant son chaud repère<br />Petit Esquimau partait pêcher le saumon<br />Comme jadis son père ou encore son grand-père<br />Il se savait brave et voulait se faire un nom.<br /><br />Il marche depuis des heures contre les vents polaires<br />Qu'importent les bourrasques, le givre, l'épuisement,<br />Il avance, bravant les dieux atrabilaires<br />Il sait que tout au bout c'est son adoubement.<br /><br />Enfin les cieux se calment et la glace apparaît<br />Limpide, pure, éclatante, il pose son matos.<br />Il commence à percer l'orifice adapté<br />Et qui fera de lui, c'est certain, un colosse.<br /><br />Mais soudain, une voix sépulcrale retentit<br />Elle vient du ciel, c'est sûr, aucun doute la-dessus<br />"MON GARÇON, IL N'Y A PAS DE POISSON ICI !!! "<br />Il s'arrête et remballe, ma foi un peu déçu...<br /><br />Il s'en va donc plus loin, recommence son manège<br />Et la voix aussitôt résonne dans l'espace<br />"VOYONS MON GARÇON, VA AILLEURS POSER TES PIÈGES !!! "<br />Mais qui me parle ainsi ? Parce que là c'est l'angoisse...<br /><br />Petit Esquimau tremble, il craint l'ire divine.<br />La voix alors résonne, terrible et sans espoir<br />Provoquant chez lui une montée d'adrénaline,<br />"ICI LE DIRECTEUR DE CETTE PATINOIRE !!!"<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- IX -</span><br /><span style="font-weight: bold;">La sourde oreille</span><br /><br />Voyageur, si d’aventure en terre africaine,<br />Ton chemin te mène en cette belle oasis,<br />Ne soit pas surpris si tu vois les indigènes<br />Bananes aux oreilles vrillées telles des vis.<br /><br />Nul, pas même l’érudit, n’en sait l’origine.<br />D’aucun pense qu’il s’agit de coquetterie<br />D’autres de séculaire coutume bédouine,<br />Visant à sauvegarder l’esgourde du bruit.<br /><br />Par un beau matin, un étranger harassé<br />Posa son havresac à l’ombre d’un fusain<br />Et, ouvrant son viatique pour se sustenter,<br />Nota l’étrange attribut d’un de ses voisins.<br /><br />Pensant à un mal auriculaire incongru,<br />Il posa son quart-bordeaux et son jambon-beurre<br />Et décida d’en informer cet inconnu<br />Mû par le pieux désir d’un acte salvateur.<br /><br />« L’ami ! N’allez pas voir en moi de l’ingérence ;<br />Mais j’avoue n’avoir jamais vu chose pareille :<br />Je ne sais s’il s’agit d’ergot ou d’excroissance,<br />Vous avez une banane dans chaque oreille ».<br /><br />L’homme demeurant muet, il réitéra<br />Et insista plus que ne le permet l’usage.<br />Pour finir, le berbère sa banane ôta<br />Faisant ainsi sinistres bruits de cartilages.<br /><br />« Etranger! Il me semble sans en être bien sûr<br />Que vous tentez de me narrer quelque vanne<br />Mais mes pavillons n’en on capté que brisures<br />Car il se trouve que j’y ai niché des bananes »<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- X - </span><br /><span style="font-weight: bold;">Le condamné malchanceux</span><br /><br />Mon ami poète narra il y a peu<br />L'histoire d'un pauvre malandrin condamné<br />Qui, au moment fatidique de dire adieu,<br />Décida in situ de cesser de fumer.<br /><br />Il existe au sujet de cet échafaudé,<br />A mon tour je vais la conter, une rumeur,<br />(Était-ce le bourreau, sa morue ou dédé?)<br />Une anecdote plus-rigolote-tu-meurs:<br /><br />Au matin de l'appel vers son fatal destin,<br />Le futur occis, au sortir de sa cellule,<br />Ému,sans doute, car plus de clope, enfin!<br />Oublia qu'il était gaulé comme un hercule.<br /><br />De fait, son crâne heurta l'huis, y ripa son nez,<br />Il tomba, se fit fracture et autres tourments.<br />Marri, il grogna:"ça sent pas belle journée!.."<br />Pour ma part,je trouve cela fort truculent!..<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XI -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Les 3 Gorets</span><br /><br />Dans la douce campagne de Haute-Moldavie,<br />Ce pays qui connu tant d'illustres portraits,<br />Vivaient très heureuse et en totale harmonie<br />La famille de Monsieur et de sa Dame Goret.<br /><br />Ces deux-là ont trois beaux adorables petits<br />Mais vous savez sans doute comment sont les enfants<br />On a beau faire au mieux, on est parfois surpris<br />Les trois marmots se révélèrent bien différents.<br /><br />Le premier est virtuose et veut être musicien<br />Le deuxième sur les planches aime s'envisager<br />Le dernier, bricoleur, est la fierté des siens<br />Mais tous trois sont unis, normal ils sont triplés.<br /><br />Tradition familiale, ils seront architectes<br />Les ancêtres Goret s'y sont tous exercés<br />L'ambition parentale est glosée, deux objectent<br />Mais le père fait savoir qu'aucun choix n'est donné.<br /><br />À la ville ils iront se former à cet art<br />L'heure est venue pour eux de quitter la maison<br />Il n'est pas un Goret qui ait fait de ses chiards<br />Un fainéant parasite, une demi-portion.<br /><br />Ainsi donc ils s'en vont après bien des adieux<br />Mère Goret est en larme, ses petits partent loin<br />Le père quant à lui, reste digne majestueux<br />Il pleurera plus tard, une fois seul, sans témoin.<br /><br />Et les voilà en route, en ce jour de juillet<br />Mais déjà ils lambinent et font des galipettes.<br />Deux sur trois en tout cas ne pensent qu'à jouer<br />Le dernier comme toujours leur gâche un peu la fête.<br /><br />À ce train, leur dit-il, nous serons en retard<br />Lâche-nous s'il te plaît, s'entend-t-il rétorquer<br />Nous avons la semaine pour rejoindre Magyar<br />Restons là deux, trois jours histoire de rigoler.<br /><br />Et bien soit, c'est d'accord mais à une condition<br />D'un abri pour nos nuits nous aurons tous besoin<br />Bâtissons avant tout chacun notre maison<br />S'il vous plaît, pour une fois, travaillez avec soin.<br /><br />Le premier sort alors aussitôt son violon<br />Et s'en va gambader dans les prés en jouant<br />J'ai bien le temps pense-t-il, pour mon cabanon<br />Il n'est rien de plus fort que mon bel instrument.<br /><br />Le comédien, fâché se drape dans sa cape<br />Comment peut-on ici exercer son talent ?<br />Tu y comprends peau d'balle, lâche-nous donc la grappe<br />Construis-toi ton isba puisque tu y tiens tant.<br /><br />Qu'il en soit donc ainsi, je vous aurai prévenu<br />Règne ici en seigneur un prédateur féroce<br />Sans abris nous risquons d'être inscrits au menu<br />Et de connaître ainsi une agonie précoce…<br /><br />Tandis que les frérots farandolent ailleurs<br />Le bon petit maçon prépare son mortier<br />Et dresse peu à peu quatre murs protecteurs,<br />Pose dessus un toit rouge et sa belle cheminée.<br /><br />À peine l'œuvre magistrale est-elle parachevée<br />L'observant en détail, en parfait connaisseur,<br />Surgit du champ voisin un nuage de fumée<br />C'est le grand prédateur sur son puissant tracteur.<br /><br />Ses frères sont loin et, pour l'instant, ne craignent rien.<br />Il se réfugie illico dans son bunker.<br />Le Pagu freine à mort et stoppe son engin<br />Acré Nom de Dieux ! Ça, c'est vraiment pas casher.<br /><br />Millediou, qu'est-ce donc que cette porcherie ?<br />Encore un qui se prend pour un Le Corbusier<br />Franchement, les portées de l'année sont pourries<br />Je m'en vais te transformer tout ça en pâté.<br /><br />Il embraye la première et fonce droit devant<br />L’abri inconséquent est rayé du pays.<br />Le goret bâtisseur déguerpit en couinant<br />Sachant qu'il finira sa course en charcuterie.<br /><br />Le fermier le capture et l'égorge d'un trait<br />Et tandis qu'il se vide lentement de sa vie<br />Il voit au loin ses frères continuant à danser<br />Sous le regard bonhomme du bourreau attendri.<br /><br />Notre père avait tort et vous aviez raison<br />La vie ne donne pas ce que l'on attend d'elle<br />Mieux vaut rire, chanter et danser à foison<br />Seuls plaisirs et délices ici bas sont réels.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">Les canards facécieux</span><br /><br />Mon ami Hiolito, chaque jour que Dieu fait,<br />Me sort la même vanne, inexorablement.<br />Il ne s'en lasse pas, jamais au grand jamais<br />En fait il est toujours resté un grand enfant.<br /><br />Ce matin, comme toujours, je suis fort en retard.<br />Il m'attend, embusqué et me lance de très loin<br />Sais-tu ami Patbac où se cachent les canards ?<br />Mon silence en dit long. Il répond… DANS LES COINS !<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XIII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">L'escargot hémiplégique et le guépard olympique</span><br /><br />Raoul Jambouille, gastéropode de son état,<br />Avait un rêve fou qu'il tenait de l'enfance.<br />Il se voyait champion, non pas de canasta,<br />Mais de cent mètres haies, bigre, quelle espérance !<br /><br />Le problème du mollusque, chacun l'aura compris,<br />Réside dans son manque absolu de ressort.<br />Quand on sait que Raoul souffre d'hémiplégie<br />On attend, c'est certain, un grand moment de sport.<br /><br />Il s'entraîne, il en veut, il cherche le podium,<br />Les honneurs, les vivats et puis aussi les femmes.<br />Il se voit concourir au prochain critérium,<br />Devenir un héros, celui que l'on acclame.<br /><br />Il réside, de ce fait, pour mieux se préparer,<br />Sur le bord de la piste, en couloir intérieur.<br />Il voit passer ainsi, qui viennent s'entraîner,<br />Des coureurs parmi ceux que l'on dit les meilleurs.<br /><br />Un surtout, le fascine, c'est une vraie fusée,<br />Il s'agit de Brandon, un félin fort véloce.<br />Et même si ce dernier gagne tout chaque année,<br />Raoul sait bien qu'il peut faire chuter le colosse.<br /><br />Alors donc, il se lance, il faut qu'il se compare<br />Savoir si son niveau mérite qu'il persévère.<br />Un jour, que près de lui, s'arrête le guépard<br />Aussitôt il l'aborde d'un ton de va-t-en-guerre.<br /><br />Oseriez-vous, Mon Cher, vous mesurer à moi,<br />Savoir si vos jarrets sont toujours en acier ?<br />Je parie bien que non, j'en ai fait le constat.<br />En vous voyant courir, j'ai eu de vous pitié.<br /><br />Votre gloire est passée et vous le savez bien.<br />Vous étiez une étoile mais vous ne brillez plus.<br />Au mieux pourriez-vous devenir marathonien<br />Mais la vitesse, pour vous, désormais est exclue.<br /><br />Certes vous possédez l'allure et la prestance<br />Un pelage design, des yeux ensorceleurs,<br />Une classe naturelle, une grande élégance<br />Vous êtes sûrement des dames le tombeur.<br /><br />Mais ici sur ce stade, fini les faux-semblants<br />Nous sommes entre champions et vous lance un défi.<br />Je compte vous infliger un revers offensant<br />Un de ceux qui détruisent le restant d'une vie.<br /><br />L'Express de la savane le regarde, médusé.<br />A-t-il bien entendu l'harangue du baveux ?<br />La moustache vibrante il répond au fluet<br />Ainsi soit-il, prenez la une, je prends la deux.<br /><br />Au blaireau qui passait dans le coin par hasard,<br />On confie l'arbitrage et le chronométrage<br />Et quand arrive enfin le signal du départ<br />Les concurrents s'élancent dans la course sauvage.<br /><br />Le guépard se permet dix allers et retours<br />Histoire de confirmer son insolente forme.<br />L'arbitre annonce alors le vainqueur du concours<br />Et déclare perdant le mollusque difforme.<br /><br />L'épreuve n'a duré qu'une brève minute<br />Et Raoul n'a conquis qu'un maigre millimètre.<br />Il aurait bien aimé remporter cette lutte<br />Il sait qu'il peut le faire, une autre fois, peut-être.<br /><br />Le Champion le saisit entre deux griffes blanches<br />Le contemple un instant et l'avale d'un coup.<br />Allez, mon petit vieux, à charge de revanche,<br />J'espère que tu n'as pas un sale arrière-goût.<br /><br />À souhaiter être un autre, il faut raison garder<br />Et vouloir concourir contre un parfait champion<br />Est une couillonnade, vous l'aurez constaté.<br />On peut donc affirmer : La Fontaine est un con.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XIV -</span><br /><span style="font-weight: bold;">L'agenda en croco</span><br /><br />Deux mille avant J.C., l'Egypte est rayonnante,<br />Son Empire s'étend bien plus loin que jamais.<br />L'armée de Pharaon toujours plus conquérante<br />Impose sa culture et ses divinités.<br /><br />Pendant ce temps le Nil fertilise la terre<br />Et voit ses crocodiles se dorer au soleil.<br />Ils sont grands, ils sont gras, pour tout dire prospères<br />Pratiquant avant tout les bienfaits du sommeil.<br /><br />Ce jour précisément un groupe se réveille<br />Qui s'étire, se dérouille, tout encore engourdi<br />Et puis l'un dit alors en baillant aux corneilles :<br />J'me fais pas à l'idée que l'on soit Mercredi.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XV -</span><br /><span style="font-weight: bold;">L’ignare et le Faiseur d’ombres</span><br /><br />C’était la fin d’un jour gorgé d’éblouissance,<br />A l’heure où les ombres s’étirent de sommeil<br />Et le soleil aux hommes fait sa révérence,<br />Dardant dans les yeux ses derniers rayons vermeils.<br /><br />Un voyageur, las de chaleur et de poussière,<br />S’abreuvait de fraîcheur au pied d’un marronnier,<br />Lorsqu’une scène pour le moins singulière<br />Lui fit oublier ses cloques et ses maux de pieds :<br /><br />Un quidam observait, juché sur un rocher,<br />L’horizon déversant ses ultimes éclats<br />Sur les vitres des fermes et ses dents ébréchées,<br />Sans que, semblait-il, la lumière ne l’aveuglât.<br /><br />Il portait sa dextre paume à l’horizontale<br />Plaquée en chanfrein sur la ligne des sourcils<br />Juste au-dessus de ses cavités orbitales,<br />Enfonçant celles-ci dans une ombre adoucie.<br /><br />Le voyageur apostropha donc le solitaire :<br />« Mon ami, pardonnez ma curiosité,<br />Quelle est la raison de cette pose palmaire<br />Dont vous faites grand usage de votre guet ? »<br /><br />« Je vous répondrai, cher pardonnable ignorant,<br />Que j’ai découvert ceci un peu par hasard.<br />Avant, je plaçais la main verticalement,<br />Là, contre mes yeux, et j’étais dans le brouillard.»<br /><br />Rusé et devinant juteuse découverte,<br />Le voyageur prit moultes notes et esquisses<br />Afin de ne point oublier le fameux geste<br />Qu’il monnaiera en même temps que ses épices.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XVI -</span><br /><span style="font-weight: bold;">La blonde aquaphobe</span><br /><br />Le long d’un ruisseau, une jeune blondinette<br />Que la nature dota de tout hormis de tête<br />Batifolait et faisait sauts et galipettes<br />Digérant du midi flageolets et paupiettes.<br /><br />Peu consciente que la berge fut si pentue,<br />La sotte ripa et, bien que s’étant battue,<br />Finit fatalement par choir toute vêtue,<br />Dans l’onde rejoindre silures et hotus.<br /><br />Une fois sortie de l’eau et ses oripeaux essorés,<br />Elle repartit, mais un nouveau coup d’arrêt,<br />Une sournoise branchette, un coupe-jarret<br />La fit trébucher et les poissons retrouver.<br /><br />La benette, à nouveau sortit de guerre lasse<br />« Assez de ces rus et rivières! Je me lasse ! »<br />Et elle s’en fut…Comme le disait Ignace :<br />« Tant va la cruche à l’eau qu’à la fin elle se casse »<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XVII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">La femme d'Archimède</span><br /><br />Au chapitre édifiant des grandes inventions<br />De celles qui portent haut l'inspiration humaine<br />Il en est une brillante, pour tout dire d'exception<br />Qui transforme les autres en viles calembredaines.<br /><br />Syracuse, l'antique, est une cité prospère<br />Le commerce et les arts y sont très florissants.<br />Un savant consciencieux, mari aimant, bon père,<br />Exerce ce métier plutôt enrichissant.<br /><br />Le métier pour tout dire est assez éprouvant<br />Car en plus de penser, notre homme expérimente<br />Et c'est une baignoire d'un liquide bouillant<br />Qui cause à son corps des brûlures violentes.<br /><br />Trop torride à son goût, le trempage quotidien<br />Mine notre penseur qui souffre mille maux.<br />À tel point qu'un beau jour, il avertit les siens<br />Qu'il décide d'arrêter car il n'est pas maso.<br /><br />Sa femme attentionnée, inquiète mais finaude<br />Recherche intensément une idée salvatrice.<br />À cause d'une théorie et d'une eau bien trop chaude<br />L'affaire familiale est au bord des abysses.<br /><br />Soudain l'idée jaillit, flagrante et lumineuse<br />L'évidence était là, elle en pleure de joie.<br />Mon bon mari, dit-elle, d'une voix enjôleuse,<br />Vos souffrances ont enfin un remède adéquat.<br /><br />À une mesure d'eau froide, mélangez-y alors<br />Une ration égale d'une même eau brûlante.<br />Vous tremperez ainsi de façon indolore<br />Votre mâle personne que je trouve charmante.<br /><br />SI cette eau tempérée, rebaptisée eau tiède<br />Coule aujourd'hui de source de tous nos robinets,<br />Rendons ici hommage à Madame Archimède<br />Qui créa ce bienfait pour son époux aimé.<br /><br /><br /><span style="font-weight: bold;">- XVIII -</span><br /><span style="font-weight: bold;">La Rappeuse et la Banquière</span><br /><br />Dans la liste infinie des assertions idiotes<br />Tout, de notre ami Jean, peut être contesté.<br />De ses fables aujourd'hui les morales vieillottes<br />S'accommodent fort peu de notre société.<br />L'évolution des mœurs, les valeurs différentes<br />Sont aujourd'hui la cause de ce grand décalage.<br />Le vice et la vertu bien souvent s'apparentent<br />Et prennent à l'envie la tête de l’attelage.<br />Ce qui honni hier sera demain aux nues<br />Ou bien alors goûté et puis enfin vomi,<br />La société humaine est ainsi saugrenue<br />Que rien n'est éternel, rien n'est jamais acquis.<br /><br />Voyez Marie-Chantal, ce qu'elle fit de sa vie<br />Vertueuse caricature, en tous points admirable<br />Directrice de banque, elle devint par envie<br />Et obtint un statut parmi les plus enviables.<br />Salaire, SICAV, actions, elle en veut toujours plus<br />Amassant dans son coffre les fruits de son labeur.<br />Elle s'échine sans relâche à courir les bonus<br />Pensant avoir saisi l'essence du bonheur.<br />Et puis survint la crise, le krach, le cataclysme<br />Tout ce qui fut acquis ne vaut plus un kopeck.<br />Elle en perd le sommeil, sombre dans l'éthylisme<br />Se retrouve à la rue, sans emploi, au pain sec.<br /><br />Dans un autre quartier, au-delà du Périf<br />Dana, la belle arabe, rappeuse de vocation,<br />Chante pour ses amis, se paye de sacrés kifs,<br />Ne pense qu'à la zique, s'y donne sans concession.<br />Elle vit l'instant présent, à fond dans son délire<br />Perfectionnant son art chaque jour d'avantage<br />Elle envisage même bientôt de se produire<br />En quête de viva elle part à l'abordage.<br />De concerts en tournées, les fans se multiplient<br />Et se comptent désormais en centaines de milliers<br />La belle est au sommet, son rêve s'est accompli<br />Elle possède aujourd'hui, richesse, gloire et succès.<br /><br />De l'austère fourmi, avide et amasseuse<br />Ou bien de la cigale, chanteuse et insouciante,<br />Qui mérite vraiment de vivre bienheureuse,<br />Quel modèle choisir, quelle est l'option gagnante ?<br />La Fontaine en son temps glorifiait la rigueur,<br />Et il y a peu encore la peine était vertu<br />Mais aujourd'hui macache, c'est le souk des valeurs<br />Jeannot t'es dépassé, mon vieux tu l'as dans l'…<br /></div>patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-10280395470316722992010-06-14T10:22:00.000-07:002011-01-28T00:26:24.763-08:00Sonnets frappés - Patrick-Olivier Crébacq<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLzjxbWm70B_YzQ54fpEujzt0CbBlcfLNcNpTlHDvYJnqElO8sjW6-qDT4fa8BeqJ6LwLWRD_1mBRbj0qyp-zH18YNciykF4oVZUI-pku2ifllXTz4EUQP3vjnEl_HW9hnY549XazV-pg/s1600/OnzeFaitLaBise2.gif"><br /></a><br /><a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiouA6U0c51g6VvTzDlgdjiN44GPOJ_W7EFbb9QXlj2FZfsiR09vvuVRbY6LW64qwu-a9T_MFxm1L03SIBVvcp_mo_nSo03yDjY0OJNlW62Wf0Tc7lyyhrafMq5vK56HeBQHCYwX2UZ2L0/s1600/Sonnets_Frapp%C3%A9s.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 142px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiouA6U0c51g6VvTzDlgdjiN44GPOJ_W7EFbb9QXlj2FZfsiR09vvuVRbY6LW64qwu-a9T_MFxm1L03SIBVvcp_mo_nSo03yDjY0OJNlW62Wf0Tc7lyyhrafMq5vK56HeBQHCYwX2UZ2L0/s200/Sonnets_Frapp%C3%A9s.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5486591334858872290" border="0" /></a><br /><br /><div style="text-align: center;">Je me languis déjà de tes joutes oratoires<br />Quand mordant dans les mots comme on mord dans la viande,<br />Raffiné et piquant, fascinant l'auditoire,<br />Tu cassais les faquins faisant enfler leurs glandes.<br /><br />Qu'il me manque ce temps, jadis si prometteur<br />Où nous allions gaiement harceler le maraud<br />Au bar de ce faubourg quand nos doigts baladeurs<br />S'insinuaient joliment en nos sombres caveaux…<br /><br />------<br /><br />Mon tout petit Patrick<br />Ton sonnet fort épique<br />me donnerait la trique<br />s'il n'y avait un hic:<br /><br />L'alexandrin est chic<br />douze pieds, magnifique!<br />je ne suis point cynique<br />mais plutôt méthodique.<br /><br />En effet, mon Patbac<br />Le premier vers fait couac<br />Treize pieds sont en vrac<br />ton lai est dans le lac.<br /><br />Relis et point ne craque.<br />Va querir un big-mac,<br />reprend en main ton Mac,<br />corrige ou t'as ta claque.<br /><br />------<br /><br />À me chercher querelle<br />Les pinceaux tu t'emmêles<br />Avant savoir compter<br />Savoir lire put t'aider !!!<br /><br />------<br /><br />Fi! Par la malpeste! Vil Faquin tubereux!<br />Tu oses donc déchaîner ma divine ire ?!<br />Ces alexandrins pour toi, pauvre malheureux,<br />et t'aviser la venue de mes féaux sbires!<br /><br />Tremble manant et craint leurs nerveux braquemards<br />lorsque l'orage dardera ses traits humides<br />ton entrefesse subira grand tintammare<br />et déchaînements lubriques de mes numides.<br /><br />------<br /><br />Des menaces, des menaces, voilà bien des menaces,<br />À moins de n'y voir que propositions salaces...<br />Tu peux bien, petit coq, sur tes ergots monter,<br />Sauter, t'agiter, aboyer tel le roquet...<br /><br />Je me gausse, je m'esclaffe, je pars en dérision,<br />Tu ne sais qui tu railles, tu frôles la déraison...<br />Tes sbires et tes numides, j'en fais mon ordinaire,<br />Chaque jour je me goinfre six bœufs, trois dromadaires...<br /><br />Ton courage inconscient aurait pu me botter,<br />J'adore la franchise et la sincérité...<br />Je ne vois qu'arrogance, injures, provocation<br />Tu seras donc châtié, empalé par le fond.<br /><br />J'étalerai tes tripes sur les murs de Paris,<br />Je jetterai aux rats ton infime zizi<br />J'insulterai ta sœur en bas sénégalais<br />Ton nom deviendra insulte ou obscénité...<br /><br />Faisez gaffe triste sire !!!<br /><br />-<br /><br />En attendant tes vers, j'affûte mes arguments.<br />Crains mes mots, mon courroux, ma vengeance, mes assauts,<br />Retires-toi, il est temps de ce duel imprudent<br />Préfère la marelle, la corde ou le cerceau...<br /><br />------<br /><br />la paix qu'entre nos vers je voulais parsemer<br />Un grand coup dans la gueule a pris par le Tarnais.<br />un jour, pensais-je, finirions nous par s'aimer<br />Mais non! Cuistre, prend donc ce soufflet dans le nez!<br /><br />Ah! La rime est facile lorsqu'on fait du Cabrel<br />et cacher ses viles piques sous une ombrelle<br />Essayez plutôt comme moi de faire du Brel<br />Vous verrez: cela change d'être un peu moins brêle.<br /><br />------<br /><br />Un Brel de pacotille mais qu'importe après tout<br />Seul le sot se persuade être au-dessus du lot<br />Quant à Francis Cabrel qu'a-t-il fait millediou<br />Pour mériter ainsi ton dédain, saligaud ?<br /><br />Cette paix évoquée, peut-être y songerai-je<br />Quand de ton être vain il ne restera rien<br />En l'instant permets-moi cet ultime privilège<br />De savourer ta fin, d'en créer le moyen.<br /><br />Tu as beau faire le fier, te trouver beau et fort<br />Je connais tes limites, ta hauteur de plafond<br />D'aucune échelle n'ai besoin ni d'aucun effort<br />Pour te toucher, te couler, t'envoyer au fond.<br /><br />Mais peut-être qu'après tout ce combat est partial<br />Et vaincre sans combattre est une usurpation<br />Je t'accorde la vie, sois mon objet féal,<br />Vénère ton Dieu, je t'éviterai l'humiliation.<br /><br />------<br /><br />Soudain j'ai envie d'en rajouter une couche<br />Constates comme je suis bien dans mes babouches<br />lorsqu'il s'agit de faire des rimes en "ouche".<br />en éludant, finaud, d'oiseuses escarmouches.<br /><br />Ois ce silence juste troublé par la mouche<br />qui, t' avisant, outrecuidant rimailleur louche<br />choisit de fuir l'abjecte haleine de ta bouche.<br />Donc, somme toute:"qui se sent morveux se mouche!"<br /><br />-<br /><br />Ah crotte! j'ai envoyé mes "ouches" en sac<br />juste avant ta perfide nouvelle attaque.<br />Là, faut que j'y aille car je suis en vrac.<br />mais je t'aurais, tu resteras sur le tarmac.<br />et moi, jouissance aurai dans mon hamac.<br />non mais sans blac!<br /><br />------<br /><br />J'attends, je trépigne, je piaffe, je tourne en cage,<br />Où est le troubadour, où donc est le poète<br />Qui hier sans détour ni aucun maquillage<br />Cherchait noises rudement, où est-il ? Je m'inquiète...<br /><br />Un fusible calciné ? Son cerveau surchauffé<br />Sans aucun doute, par la suite, aura rendu l'âme<br />Une chiasse andalouse méchamment gratinée ?<br />L'absence d'inspiration faisant dire "je me pâme" ?<br /><br />Le bonhomme est en panne, il panique, c'est certain<br />Je le sens aux abois, en sueur, affolé,<br />Je pousse mon avantage, j'avance à vue, serein<br />Certain de ma victoire, j'avance pour l'achever.<br /><br />------<br /><br />Ô intarissable rimailleur provincial,<br />Fidèle dévôt de mes si sublimes rimes,<br />impatience tu demontres depuis ton bercail,<br />ivre d'espoir d'enfin t'abreuver de sublime.<br /><br />Mon verbe n'était point tari, bougre d'animal.<br />L'andalouse, dont tu es le sournois complice,<br />a bien tenté de mettre mon tréfond à mal,<br />lançant assauts et piques là où la peau plisse.<br /><br />Mais le Normand est fort sitôt son Calva pris<br />Tes crotteux amis n'ont point la bonne formule<br />Et il est toujours trop tard lorsqu'ils ont compris<br />que c'est bien moi, en conquérant, qui les encule.<br /><br />------<br /><br />J'ai dû de mon côté exercer formation,<br />C'est une autre casquette que je porte à mes heures,<br />Auprès d'une entreprise sise en Aveyron<br />Ces instants pédagos suffisent à mon bonheur.<br /><br />C'est l'alibi, le fondement de mon silence.<br />N'imagine surtout pas que je fuis l'affrontement,<br />Tes rimes à deux sesterces, livides flatulences,<br />Ne sont qu'une boutade, un simple amusement.<br /><br />Ceci dit, je l'avoue, et sans flagornerie,<br />J'ai noté dans tes vers une sursaut de talent<br />Ne va pas pour autant te consacrer génie<br />S'agit-il d'une secousse, d'un simple accident ?<br /><br />Mais contentons-nous du peu, pas de fine-bouche<br />Sans doute avec l'usage sauras-tu éclipser<br />Cette image de gros lourd et d'enculeur de mouche<br />Mais le chemin à parcourir reste escarpé.<br /><br />------<br /><br />Je sens que de ta cahute tu te languis ;<br />le Bacquet n’a pas le nirvana du Yogi ;<br />Impatient, il nous fais la danse de saint-guy<br />Peut-être quelques glissés de boogie-woogie.<br /><br />Mais il n’est pas facile de rimer en « gui »<br />A moins bien sur de s’appeler Benguigui ;<br />« Di beaux alixandrins Ji vi ti fourgui »<br />Se vantait-il à son entourage groggy.<br /><br />Caressant le doux pelage de mon sloughi,<br />à l’ombre d’un dattier, de ma tente targuie<br />feuilletant du De Maupassant, prénommé Guy<br />j’attends, par exemple, rimes en « oif », alangui…<br /><br />------<br /><br />La rime est délicate, je parle de celle en Oif<br />Comme je n'ai pas envie de rester en carafe<br />J'ai trouvé la parade mais tu mérites des baffes<br />Tu copieras cent fois, "je suis un psychographe"<br /><br />Tu m'imposas le Oif mais je dévie vers l' Af<br />N'ayant vraiment que faire de ton injonction faf<br />Je fais ce que je veux et, comme la girafe,<br />Je vais cueillir très haut la feuille pour mon paraphe<br /><br />Ainsi je trace à l'encre tel l'ancien hagiographe<br />Ces quelques mots frivoles, ce charmant épigraphe<br />Et pour finir je monte dans mon bathyscaphe<br />En te saluant bien bas mon cher perturbographe<br /><br />A toi de jouer demain petit pseudépigraphe<br />Que penses-tu de "ing" pour ta cervelle de piaf ?<br />Je me délecte déjà riant jusqu'à plus soif...<br />Sur ce, je vais me préparer un riz pilaf<br /><br />Bye mon cochon, tchao poupée, adios darling<br />Prépare-toi à l'effort, opte pour un training...<br /><br />------<br /><br />Ah Perfide ! tu crois me piéger avec « ing » ?<br />Sans doute espères-tu que cela me déglingue<br />Mais tu le sais, jeune fat, je suis multilingue<br />Aussi à l’aise en Berrichon, Turc ou Mandingue.<br /><br />En tous sabirs et idiomes je me distingue :<br />Toujours à l’aise dans mes baskets et mes fringues<br />Mes rimes sont aussi riches que mes pouddingues.<br />Et mes vers aussi beaux qu’un œuf sur un parpaing.<br /><br />Tu vois, bon usage je fais de ton blanc-seing.<br />J’aurais pu user d’accent Marseillais, putaing !<br />Ou de l’Anglais, avec des mots comme…« darlingue » …<br />Mais il serait si facile d’être lourdingue…<br /><br />Je biffe donc ce défi à coups de wassingue<br />Et m’en vais d’un bon pas, quoiqu’ à toute berzingue<br />Querir quelque ami féal pour faire la bringue.<br />En attendant, la rime en « ouc » te rendras dingue.<br /><br />------<br /><br />Puisque tu veux jouer avec la rime en "ouc"<br />Je relève le défi, je branche mon macbook,<br />J'ai su rester moderne, même au milieu des ploucs,<br />Ceci dit ce n'est pas le pays des Kalmouks.<br /><br />Je pianote, d'une main, dans l'autre un Comic Book,<br />Tout en me recoiffant, je fais gaffe à mon look,<br />Le tout en me douchant pour ne pas puer le bouc<br />Je me ris, je me gausse de cette rime en "ouc".<br /><br />De lutter hardiment contre un bachi-bouzouk,<br />Ou bien de fracasser le crâne d'un Mamelouk<br />Eut été, je conçois, un véritable souk...<br />Un défi d'amateur que cette rime en "ouc".<br /><br />Je me lasse, je m'ennuie, je monte dans ma felouque<br />Je passe allégrement de la rime à la souque<br />J'espère avant ce soir débarquer à Tobrouk<br />J'en ferai un récit détaillé sur Facebook.<br /><br />Voilà ce que je fais de ta rimaille en "ouc"<br />Roules-la, et enfonce-là dans ton troudouc !<br />Rime en "ong" pour toi, laisse tomber le nansouk<br />À ta tisane du soir rajoute donc une couque !<br /><br />------<br /><br />Cette joute, telle une partie de ping-pong,<br />M’excite au point que, sous la moiteur du sarong<br />Que, lorsque les nuits d’été sont chaudes et longues,<br />Je porte pour bien être à l’aise dans mes tongs,<br />Je ne peux calmer le feu de ma forme oblongue.<br /><br />Qu’est ce que ce pubère défi à vingt-cinq dongs ?<br />Je crains, cher plouc, de t’humilier à la longue ;<br />Vois ton trépas rester couché au son du gong !<br />Ois comment ton crane vide peut faire « ding-dong ».<br /><br />Laisse tomber les rimes et va jouer au mahjong.<br />Ou va voir cette expo sur la dynastie Song<br />Plus abordable que celle sur les vietcongs<br />Ou ce film avec Travolta, je crois : « Love song »...<br /><br />Rime en « ouf » et désormais ronge-toi les ongues.<br />Pardon ! Le « L » j’ai omis car je fume un bong.<br /><br />------<br /><br />Il est bien superflu de faire un tel barouf<br />Je vais finir par croire que tu es un pignouf<br />Patiente mon petit car pour tes rimes en ouf<br />C'est entre deux clients qu'elles naissent, sans esbroufe.<br /><br />Elles ne sont primordiales, j'ai trop chaud et fais ouf !<br />Je m'affale un instant, liquéfié, sur un pouf.<br />J'ai tombé la chemise et chaussé les pantoufles<br />Je vais même m'octroyer dans mon bassin un plouf !<br /><br />Tu m'appelles "amateur", permets-tu que je pouffe ?<br />Laisse-moi à mon tour de traiter de maroufle.<br />Tu es tellement petit à peine plus qu'un schtroumpf<br />Je t'attrape, je t'équeute et presto, je te bouffe.<br /><br />Mais voilà, le temps passe, je cherche dans mon roof<br />Une rime tordue, pour toi gros patapouf,<br />Pour que tes cheveux gras, tu t'arraches par touffes,<br />Ta destinée c'est perdre, finir dans la mistoufle.<br /><br />"Ague" est la rime, facile, car je sais que tu souffes,<br />J'ai pitié, je sais que tu es au bord du gouffe<br />Prends des forces, prépare-toi une bonne petite bouffe,<br />Pète un coup et paie-toi une jeune et grosse pouf.<br /><br />------<br /><br />Ô mauvais rimeur de « ouf », dis-moi, c’est un gag ?<br />Ce défi de niveau primaire est une blague !<br />Tu m’as pris pour Toto, je crois que tu divagues…<br />Grave offense tu fais, à moi et au Reichstag.<br /><br />Pour peine expédié tu seras dans un goulag<br />Bâtiment « Randal 5B » sera ton stalag.<br />Mes gardes peu enclins à la gentille drague<br />Préfèrent de loin fouraillages et autres schlagues.<br /><br />Tes chevilles seront attelées par des bagues<br />Si tu échappes aux rais émis des nuraghes,<br />Tu auras beau tenter de t’enfuir en zigzag<br />Tu subiras moults lancers de traits et de dagues.<br /><br />A vainement courir choieras dans la madrague<br />Qu’habilement j’aurais glissé parmi les vagues<br />Là où vont morues, maquereaux et pastenagues.<br />Quoique tu fasses et où que tu sois, je t’alpague !..<br /><br />Attention à la chute : tu n’as pas d’airbag !<br />Tes vains atermoiements de « best-rimeur », j’élague<br />Et Comme disait le Normand Azouz Begag<br />On ne sait rimer en « ogue » que vers La Hague.<br /><br />------<br /><br />Désolé d'avoir pris ton tombeau pour des gogues,<br />Comme tu vois je peux être moi aussi démagogue.<br />J'ai pourtant grand désir d'envoyer mon bouledogue,<br />Achever le travail en guise d'épilogue.<br /><br />Mais assez de querelle dirait le décalogue<br />Aimons-nous simplement, revenons au dialogue.<br />Soyons frères de vers, dressons le catalogue<br />De ce qui nous rassemble, de nos liens analogues.<br /><br />Se pourrait-il qu'un jour quelques archéologues<br />Subtils explorateurs, réputés dendrologues,<br />Remettent au goût du jour ce qui nous sert de blog<br />Pour enrichir le fond de tous les philologues ?<br /><br />Mais je rêve, je m'égare, j'ai la fièvre, vite un grog,<br />Ou peut-être la faim ? Vite un ventru hot-dog<br />Un verre de Labegorge, je suis fin oenologue,<br />Juste un verre, un conseil de mon pote alcoologue.<br /><br />Pour finir la ballade de ces versets en "ogue"<br />Je te propose "out" en bon criminologue.<br /><br /><span style="font-size:85%;">Fin alternative</span><br /><br />Pour finir la ballade de ces versets en "ogue"<br />Je te propose "prout" en tant que proctologue.<br /><br />------<br />Cette rime, j’avoue, me donne la biroute<br />Bien plus cossue que d’autres trouvées sur ma route.<br />Bon ! De prime abord m’imposez la rime en « out »<br />Ce qui, avouez, est pour moi un casse-croute.<br /><br />Puis, sans ambages, vous me proposez du « prout » !<br />Revenez sur terre : ormis le graveleux « prout ! »<br />Je ne vois qu’en Roumanie la rivière Prout.<br />Je sais : trop cultivé, je suis un peu prout-prout…<br /><br />A l’instar du « oif » qui scella votre déroute,<br />Compromis je fais pour éviter banqueroute.<br />Passé l’us de décliner mes valides « prout »<br />Je fais, et vous l’aurez noté, des rimes en « rout ».<br /><br />D’emblée cela me fait penser à l’autoroute<br />Que j’emprunterai avant que je ne m’encroute<br />Vers les contrées où le Baquet et consorts broutent.<br />Prépare ode en « ouve », d’avance je froufroute.<br /><br />-<br /><br />Mais enfin qu’est ce que ce putain de bordel !<br />Serais-tu enfermé dans quelque citadelle<br />Fouraillant jeune et bel éphèbe en sa rondelle<br />Avec- je connais tes carences- une chandelle,<br />Vomissant stupre et lucre dans une ridelle ?<br /><br />Je sais, de probité, tu n’es guère un modèle<br />(Souviens-toi, tu faillis me quitter pour Faudel)<br />Mais de là à m’être vilement infidèle…<br />L’orage gronde et volent bas les hirondelles.<br />Prend garde ! Avec elles je viens à tire d’aile…<br /><br />Prépare, félon, tes chèvres et ton haridelle<br />Qu’en hommage à Hugo tu appelas Adèle.<br />Elles auront grand plaisir que je m’occupe d’elles<br />Pendant que tu regardes le dernier Vandel<br />Ou bien t’inities au tango avec Gardel.<br /><br />------<br /><br /><span style="font-weight: bold;">(Temps mort demandé)</span><br /><br />------<br /><br />Soit! Considérons qu'il s'agit là d'une trêve.<br />Pour ma part, tu vois, je ne me mets pas en grève.<br />Tu l'as compris, je jouis, je mouille quand j'achève.<br />Ma gloire, sur tes racornies petites fèves,<br />S’abat telle Conan le Barbare et son glaive.<br />Ouis-tu le vent de la honte qui se soulève?<br />Ah! C’est sur, il y a des rimes dont tu rêves:<br />"Ul" ou "ouille" pour ne citer qu'elles. Hein? T’en crèves.<br /><br />Mais il faut que notre belle œuvre on parachève.<br />J’attendrai que l’inspiration, comme la sève,<br />Monte encor en toi, comme Adam monta sur Eve,<br />Et que, dans une jouissance subtile et brève,<br />De te lire fasse que ma chose se lève.<br /><br />------<br /><br />Ça y est ! Finis vacances râteau et pelle !<br />De retour à Paris, ses klaxons et tunnels,<br />Ses majeurs tendus et ses oiseuses querelles,<br />Son métro gorgé de relents pestilentiels.<br /><br />J’ouïs ton impatience d’avoir de mes nouvelles,<br />Et devine très bien ton languissant appel.<br />Ton amour pour moi mérite bien ce courriel.<br />Ne pleure plus, ami, je suis là, vif et bel. .<br /><br />Enfin, il fallait bien rendre hommage à celle<br />Qui, la nuit, supporte sans chercher querelle<br />Tes longs pets langoureux à quinze décibels.<br />Voire tes bestiaux assauts pour la bagatelle.<br /><br />Tu l’auras compris, j’ai bien sûr nommé Joëlle<br />Qui, à tes côtés, m’offrit gîte exceptionnel<br />Prépara barbeuq et me remplit la gamelle<br />De crudités, de fruits, de soupe aux vermicelles…<br /><br />Et j’ai vu tes vaines tentatives cruelles<br />D’y glisser sournoisement trois tonnes de sel<br />Tu as même tenté, ne mens pas, la javel !<br />J’ai trouvé les sachets vides dans la poubelle…<br /><br />Je n’ose imaginer mon séjour sans ta belle :<br />S’il n’y avait que toi qui tirait les ficelles,<br />Assassin, tu m’aurais servi de la semelle<br />Arrosée de l’eau de la dernière vaisselle.<br /><br />Bref, de quoi endolorir ma pauvre rondelle.<br />Ah ! C’est sur, tu ne fais pas dans la dentelle<br />Je devrais te vouer une haine mortelle...<br />Mais non ! à vous deux des « merci » en ribambelle…<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >« Mémoires d’un urbain dans le Far-South »</span><br /><br />------<br /><br />il me souvient nos jeux et cette rime en ouve<br />Que tu attends, c'est vrai, je suis un vrai pignouf<br />J'eus, c'est vrai jadis, tu me crois, un taf de ouf<br />qui me bloqua, coinça, pire en fait qu'être au gnouf.<br /><br />Bref je reviens et déjà, en loussedé, je pouffe,<br />Je hurle aux étoiles comme le loup hèle sa louve,<br />Je ricane et me gausse tel un vrai Jean-Paul Rouve<br />Je le fais, c'est vrai, non sans un certain barouf.<br /><br />Me voilà libéré, telle l'ardente flouve<br />Tu sais cette graminée que les bovins bouffent<br />et qui pousse, sauvage, dans les villages de stchroumpf...<br />mais non, tu l'ignores, tu n'es qu'un vil patapouf.<br /><br />Il suffit, je me lasse, je m'en vais faire un plouf<br />Autour de mon château, dans l'une de mes douves<br />Ensuite je m'offrirai un instant sur un pouf<br />Avec mon aimée qui de ses yeux bleus me couve.<br /><br />------<br /><br />Cher pignouf humide<br /><br />Ce sonnet ne restera pas un millésime.<br />Avoue-le ça ne vaut pas le moindre centime.<br />À te lire je crus tomber dans grand abîme<br />Pour tout dire j'ai frôlé la grande déprime.<br /><br />Mais, je loue ton abnégation - qu'elle est sublime!-<br />Face au peu de choix que propose cette rime.<br />Je le confesse: la rime en "ouve" est rarissime,<br />Seul le vrai poète en est digne et légitime.<br /><br />Ne crois pas, mon ami, que je te sous-estime<br />Ne vas pas voir dans tout cela que de la frime<br />Mais "prouve", "trouve", "approuve" font de belles rimes<br />"Il faut qu'je move" des Ritas et tout'l'toutim<br /><br />Petit rimailleur, je serai un grand magnanime ;<br />J’ai encore en mémoire ces soirées de limes<br />Avec des pandas et des chèvres cacochymes<br />Je te laisse une chance de retrouver les cimes<br /><br />Je sais bien qu’en ce moment tu sues et tu trimes<br />Mais entre deux pubs pour Disney, Fuji ou Dim<br />Tu retrouveras bien la flamme qui t’anime<br />La rime est à ton choix, et c’est ta chance ultime.<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >MDM (Maitre Du Monde)</span><br /><br />------<br />Cher rimailleur lamentable,<br /><br />Je l'avoue, je consens, mes rimes étaient minables<br />Je pourrai même aller jusqu'à dire pitoyables<br />J'ai perdu semble-t-il mon talent incroyable<br />Je m'absente un instant, me voilà négligeable<br /><br />Je ne peux que me faire mon avocat du Diable<br />Je jouerai donc franc jeu, mettrai cartes sur table<br />Cette période fut pour moi fort préjudiciable<br />Ayant perdu le sens de mes rimes impeccables<br /><br />Il me faut retrouver le goût de l'estocade<br />De la joute, du piquant, de l'assaut imparable<br />Je dois reconquérir cette place enviable<br />Celle dont je me croyais pourtant indétrônable<br /><br />Profite de ma faiblesse passagère, regrettable<br />Jouis de mon déclin du moment, indéniable<br />Mais sache bien poète nain des bacs à sable<br />Que je prépare en fait un grand œuvre véritable<br /><br />Pour l'instant, il est vrai, mon style est peu enviable<br />Je te laisse savourer ces instants lamentables<br />Les rimes que j'aligne sont assez imbitables<br />Je devrai un temps encore m'aguerrir au scrabble<br /><br />On cause, on cause mais voilà, le temps implacable<br />Nous rappelle tout de même qu'amasser ces vocables<br />Grignote une part certaines de nos journées ouvrables<br />Je replonge aussitôt dans mon ordi portable...<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >DdU (Dieu de l'Univers)</span><br /><br />------<br /><br />Ami, je te réponds sans perdre une seconde<br />Tellement l’allégresse dans mon cœur abonde.<br />Ta verve…Non ! Tu as bien lu, ne soit pas blonde,<br />Et ne vas pas penser que je te dévergonde<br />…Ta verve, donc, que je redoutais moribonde<br />A enfin retrouvé sa fierté et sa faconde.<br /><br />J’ai jouis de relire ton humour à la James Bond<br />Celui qu’il susurre à l’oreille de Raymonde<br />Pour lui rappeler qu’il la trouve bien gironde<br />Et qu’il ne l’abandonnerait pour rien au monde<br />Malgré son haleine plutôt nauséabonde.<br />On le sait tous : dans la flatterie, il abonde.<br /><br />Je n’ai pas eu ce rire grossier et immonde<br />Qu’osent lancer certains clochards ou vagabondes.<br />Non, plutôt un sourire discret de Joconde,<br />Buvant chaque mot de cette prose féconde,<br />Aérienne comme les ailes d’une aronde,<br />Parfumée comme un bouquet de roses et d’osmondes.<br /><br />Tiens !La Crépine est aimable :elle doit être ronde !<br />Tu dois penser à un abus du Loch Lomond,<br />Que j’ai chauffé mon crâne dans le micro-onde,<br />Que dans les artifices je baigne et m’inonde,<br />Que Le gars de Bagnolet se prend pour Miss monde<br />Ah ! Il faut que tu comprennes, que tu me sondes.<br /><br />Ami, j’ai simplement vu une mappemonde,<br />Celle qui orne le centre de ma rotonde,<br />Me suis laissé dire avec une joie profonde<br />Qu’il peut bien y avoir deux co-maitres du monde.<br /><br />------<br /><br />Tu répliques aussi sec ? J'en suis tout esbaudi<br />Quel talent, quel brio, que dis-je quel érudit !<br />Tu forces la cadence, tu carbures au brandy<br />Ou aurais-tu gobé une encyclopédie ?<br /><br />------<br /><br />Cher tonnelet-sans-couvercle<br /><br />Je suis pantois, mon désormais ex-ami Patrick…<br />A trois vers près tu rédigeais, c’en est comique<br />Le premier sonnet de l’histoire à vers unique !<br />Tu aurais peut-être mieux fait en hébraïque.<br /><br />Admets que je ne puisse être dithyrambique.<br />Ce fut un chouïa lapidaire et laconique<br />Et à mon grand dam, frisait le neurasthénique.<br />Tu as inventé la poésie folklorique.<br /><br />Attention ! tu es en train de virer relique.<br />Obsédé sans doute par quelques connectiques,<br />Ou autres soucis liés aux périphériques,<br />Le boulot t’étreint, te suce, te rend drastique.<br /><br />Je concède: c’est bien lui qui apporte le fric<br />Utile pour nourrir tes gosses faméliques<br />Remplir le frigo des courses de Prisunic<br />Et acheter les médocs contre la colique.<br /><br />Il n’empêche que pour moi le choc fut sismique.<br />Où est Le Kaiser à l’ironie prolifique ?<br />Le taquineur sardonique et machiavélique<br />De la métaphore et du panégyrique ?<br /><br />Qu’est devenu l’empereur de la sémantique,<br />Celui-là qui autrefois, sans le moindre hic,<br />Distillait du Sublime sans recours au mastic,<br />Aussi leste qu’un portugais scellant sa brique ?<br /><br />Qu’a tu fait de ce superbe attrait hypnotique<br />Qui m’envoutait, disons-le, me filait la trique<br />Comme le ferait une amazone nordique<br />Ou un torero couillu façon ibérique ?<br /><br />As-tu délaissé le verbe et la dialectique<br />Pour consacrer tes neurones à l’aérobic ?<br />Ou à des chaudes soirées interethniques<br />A la maison des anonymes alcooliques ?<br /><br />Mon cher cyber publiciste en pleine panique<br />je te rassure, ne serais point tyrannique<br />Peut me chaut si j’espère longtemps ta réplique<br />J’ai créé ce poème comme un désir uréique.<br /><br />J’attendrai, en me gavant d’antispasmodiques,<br />Que tu daignes enfin reprendre ton stylo Bic<br />Et m’assener à nouveau tes perfides piques…<br />Maintenant, de ma souris, sur « envoi », je clique.<br /><br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Olivier LeHic, maitre-de-la-rime-en-ic-il-faut-dire-qu-elle-est-facile</span><br /><br />------<br /><br />Et bien soit, s'il le faut, partons à l'abordage<br />Malgré mon dur labeur je dois m'y engager<br />Il ne sera pas dit que je laisse d'avantage<br />À un autre que moi, la place de premier<br /><br />Assez donc, il suffit que cette rime unique<br />Elle appauvrit cet art magnifique, ancestral<br />Une rime alternée et bien plus artistique<br />Mais je n'veux pas en faire un combat syndical<br /><br />Continue à rimer, dans ton coin, solitaire<br />Je préfère, quant à moi, retrouver le parfait<br />Continue s'il te plaît, ces rimes délétères<br />Entretiens, si tu veux, ce terrible forfait<br /><br />Je te laisse le choix, je suis bien magnanime<br />Fais mumuse en croyant que tu refais le monde<br />Etales ton ego, ta superbe et ta frime<br />Nous savons toi et moi que ton style est immonde<br /><br />"I am back !" disait l'autre, fini les pâtes riches<br />Affûte ton cerveau, si celà est possible,<br />Pries ton dieu, pète un coup, caresse ta barbiche<br />Tu as ris tout l'été, l'hiver sera terrible.<br /><br />Voilà pour un début, dis-toi que je reviens<br />Pour te botter le cul que je pressens cagneux<br />Simple supputation mais tu n'y es pour rien<br />Les seuls responsables de ton état sont tes vieux<br /><br />Va donc jouer à la balle avec ceux de ta rue<br />Laisse moi s'il te plaît les affaires de rimes<br />Il n'est pas né encore celui qui aurait cru<br />M'envoyer ad patres, me jeter aux abîmes<br /><br />Bye Bye mon arbrisseau, mon doudou, mon lapin<br />Papa est revenu, fais dodo mon poussin<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >John Rambo (le pas beau ivre)</span><br /><br />------<br /><br />Mon amour<br /><br />Il a tout de même fallu que ton orgueil,<br />Tel un clito racorni de bénédictine<br />Soit titillé par mes assauts de Proserpine<br />Pour qu’enfin ta faconde quitte son cercueil.<br /><br />Te lisant, j’imaginais s’écarter la fente<br />De ta plume sous le poids de ton beau courroux,<br />Risquant à chaque instant d’y glisser dans ce trou<br />Ainsi crée sur le papier, son encre luisante.<br /><br />Qu’il est beau, homérique, le fier Hidalgo<br />Lorsque, quittant souris, clavier et appareils,<br />Il va s’asseoir avec un pastis sous la treille<br />Pour créer ainsi de l’extase tout de go.<br /><br />Enfin ! Patbac a réintégré le club des Mythes,<br />Ceux qui savent à leurs lecteurs trouer le cul.<br />Pour une fois il ne fut pas interrompu ;<br />Je parle, tu l’auras compris, de mon coït.<br /><br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Jehune Grossmitt, l'enrhumé</span><br /><br />------<br /><br />Cette histoire me fut contée par un troubadour<br />Qui arrivait d'un pays d'au-delà des mers<br />Il raconta si bien de sa voix de velours<br />Que j'en ai rit à me taper le cul par terre.<br /><br />Il s'agissait d'un homme, un simplet pour certains<br />Il était différent et on le jugeait fou<br />Mais il n’aimait rien tant qu'épauler son prochain<br />Il rendait donc service dès le matin debout.<br /><br />Ce jour précisément, un plafond il peignait<br />Quand surgit à midi un drôle d'énergumène.<br />Le voyant de la sorte sur l'échelle perché<br />Il lui tint ces propos sans agression ni haine.<br /><br />Vous voilà haut perché Monsieur le Picasso<br />N'y voyez pas malice, ni désir pulsionnel<br />Mais vaudrait mieux pour vous vous tenir au pinceau<br />Car je vais de ce pas vous retirer l'échelle.<br /><br />Ce qu'il fit aussitôt et sans perdre de temps<br />Quitta la maisonnée, l'escabot sous le bras.<br />L'autre gars étonné et plutôt mécontent<br />Y est encore pendu depuis tout ce temps-là.<br /><br />------<br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Dans un tout autre registre</span><br /><br />Il est parti, le Normand, rejoindre sa terre<br />Usé par le temps mais, debout, encor fier,<br />Emportant avec lui ses secrets en l’éther ;<br />L’hiver, sournois, en fut le funeste sicaire.<br /><br />Derrière lui, pantelante, reste une femme,<br />Celle-là même qui lui donna corps et âme<br />Lorsque, jouvenceau, il lui déclara la flamme<br />Qui brulait encore jusqu’à ce trépas infâme.<br /><br />Cet homme, vagabond des terres et des mers,<br />Alcôve à la fois des savoirs et des mystères,<br />Vivier de saines passions et courtes colères,<br />Cet homme pleuré, c’était avant tout mon père…<br /><br /><span style="font-style: italic;font-size:85%;" >Olivier 15 décembre 2010</span><br /><br />------<br /><br />Mon ami, je sens d'ici ta grande souffrance<br />A trouver rime ad hoc, gorgée de quintessence<br />Pour cet amour dont tu me feras allégeance<br />Au sujet de la nouvelle année qui s’avance.<br />Ta dévotion a mon égard est si immense,<br />Qu'encore tu hésites a sortir de ta transe,<br />Afin d’oser me dédier quelques belles stances<br />Qu'usuellement tu me livres en abondance.<br /><br />Malheureusement pour toi, pas de chance Hortense!<br />Il se fait que, pour une fois, je te devance.<br />J’ai donc le choix de cette rime aisée en "ance"<br />Qui, je l'avoue, me donne certaine assurance;<br /><br />Elle me permet de te dire: "santé, bonheur et chance"<br />Ou encore: "prête moi cinq mille fait moi confiance"<br />Ou bien: "stupre et lucre tu feras abstinence"<br />je te laisse, ami, deviner ma préférence…<br /><br /><span style="font-size:85%;">Reyvilo</span><br /><br />------<br /><br />Je suis, il faut le dire, carrément sur le cul<br />Ta verve et ton talent m'en bouchent encore un coin<br />Trop fort, trop rapide, trop tout, j'avoue tu m'as eu<br />Je m'en vais illico noyer mon gros chagrin.<br /><br />Je fus absent longtemps, il vrai, à Noël<br />Etant rentré mardi, je n'ai pas eu le temps<br />De t'annoncer mes voeux, de te la souhaiter belle<br />Je m'en vais donc remédier à ce manquement.<br /><br />J'en ai une qui j'espère te fera bien sourire<br />Je ne sais si je peux mais je fais à ma guise<br />En souvenir ému de nos soirées délire<br />Je dirai simplement si ONZE faisait la bise ?<br /><br /><a href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLzjxbWm70B_YzQ54fpEujzt0CbBlcfLNcNpTlHDvYJnqElO8sjW6-qDT4fa8BeqJ6LwLWRD_1mBRbj0qyp-zH18YNciykF4oVZUI-pku2ifllXTz4EUQP3vjnEl_HW9hnY549XazV-pg/s1600/OnzeFaitLaBise2.gif"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 200px; height: 69px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEiLzjxbWm70B_YzQ54fpEujzt0CbBlcfLNcNpTlHDvYJnqElO8sjW6-qDT4fa8BeqJ6LwLWRD_1mBRbj0qyp-zH18YNciykF4oVZUI-pku2ifllXTz4EUQP3vjnEl_HW9hnY549XazV-pg/s200/OnzeFaitLaBise2.gif" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5560538558909380530" border="0" /></a><span style="font-size:85%;">Patbac</span><br />------<br /><br /></div>patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com0tag:blogger.com,1999:blog-254552368825458214.post-66093254543599730432010-05-14T09:07:00.000-07:002010-05-19T05:30:14.464-07:00La douce torpeur des arbres - Collectif<a onblur="try {parent.deselectBloggerImageGracefully();} catch(e) {}" href="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgShGDTMuGLuIr5RQI3_GwJyYIaf2-Re9Ef0R4A2p4iHFyjehDbazjoLTu7afgrvPZ7cyRQ-b1Xu_9-YDlNDIMwGyFyYAcvGia0i9NXqgcGpZTQYM9kf-u1fkHTv_3sCwm8EwF4Y-SOoVc/s1600/DouceTorpeur.jpg"><img style="display: block; margin: 0px auto 10px; text-align: center; cursor: pointer; width: 142px; height: 200px;" src="https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgShGDTMuGLuIr5RQI3_GwJyYIaf2-Re9Ef0R4A2p4iHFyjehDbazjoLTu7afgrvPZ7cyRQ-b1Xu_9-YDlNDIMwGyFyYAcvGia0i9NXqgcGpZTQYM9kf-u1fkHTv_3sCwm8EwF4Y-SOoVc/s200/DouceTorpeur.jpg" alt="" id="BLOGGER_PHOTO_ID_5472286953191175922" border="0" /></a><br /><div style="text-align: justify;font-family:arial;"><div style="text-align: center;"><span style="font-size:100%;"><span style="font-weight: bold;">La douce torpeur des arbres</span><br /><span style="font-weight: bold;">[Collectif]</span></span><br /><br /><span style="font-weight: bold;">Prologue</span><br /></div><br />Tout a commencé quand ils ont découvert cette fléchette de sarbacane fichée dans la gorge du garde forestier. L'homme était raide de chez raide. Raide à tel point, et dans une position si singulièrement crispée, que l'hypothèse d'un poison rare et fulgurant s'est imposée naturellement à tous, suivie des conjectures folkloriques de rigueur. Les meurtres à la sarbacane demeurent suffisamment rares dans les forêts sarthoises pour que certains gendarmes de Malicorne y voient aussitôt un signe quasi divin, une autoroute dallée de pétales de roses rouge sang, étincelante vers la célébrité et le galon d'or supplémentaire.<br /><br />Bien sûr que l'affaire n'avait rien d'ordinaire et je ne peux pas les blâmer de s'être engouffrés à fond dans ce qui allait devenir "l'Affaire des Amazoniens". Que l'on comprenne également ma motivation de retrouver rapidement Charles, mon fils aîné, en vacances avec son cher père, votre narrateur. Charles, disparu subitement deux jours plus tôt, justement… avec son jouet préféré du moment, sa sarbacane de compétition... mais revenons-en à la découverte du premier corps... oui, il y eut bien ce premier corps, suivi de bien d'autres, un véritable festival de morts littéralement foudroyés et procédons avec ordre et méthode en commençant par le tout début du début...<br /><br /><div style="text-align: center; font-weight: bold;">Chapitre 1<br /></div><br />Eté 2009. Charles venait d'être promu bachelier ce qui s'avéra parfaitement inattendu tant l'énergumène tient les études en horreur. Las de me battre, j'avais, je l'avoue, baissé les bras depuis des mois et rangé mes arguments de père dépassé par l'époque et ses tendances. C'est en tout cas ce qui m'était signifié d'ordinaire et doctement par ma paire de descendance, sa sœur Marie se solidarisant avec tous les combats fraternels dès qu'il s'agissait de me renier.<br /><br />"- Passe ton Bac d'abord…<br />- Ce papier qui ne sert qu'aux parents ?<br />- On en reparlera après…<br />- Là, j'ai justement un peu de temps, parlons-en maintenant !"<br /><br />Provoquer des débats familiaux participait aux fondements éducatifs partagés et mis en place très tôt avec ma femme Juliette. Nous avions obtenu des résultats tellement prometteurs que, ces dernières années, nous nous retrouvions finalement piégés, empêtrés et sommés de justifier chaque décision parentale. Convaincre un enfant de huit ans est un exercice élémentaire, faire entendre raison à un ado qui en compte le double, demande à la fois une dialectique solide et une cohérence quotidienne éprouvée. Était donc survenu l'âge où l'on prend son pied à casser ce que l'on a vénéré. Le Bac devint rapidement un champ de batailles où j'accumulais personnellement les défaites cuisantes face à des troupes alliées déterminées. Après avoir sonné la retraite je décidais donc d'adopter un profil bas. Moins le sujet serait évoqué plus il aurait des chances d'être couronné de succès, pensais-je. Ce qui fut le cas.<br /><br />Charles était donc rentré autant victorieux que soulagé et plutôt fier de m'annoncer le résultat de l'épreuve qui m'empêchait de dormir depuis plusieurs nuits. Après les effusions d'usage, accolade, embrassade, ainsi que les félicitations de rigueur, "Formidable", "Bravo", "Je le savais" (menteur), nous procédâmes au rituel incontournable et jadis promis, à savoir sabrer une Cristal Louis Roederer 2002, héritage opportun d'un vieil oncle collectionneur de millésimes dispendieux. Ce jour-même, après la seconde flûte, je proposais à Charles une virée à deux au pays des rillettes, ce même oncle richissime m'ayant aimablement légué une fermette coquettement retapée au centre d'un domaine de plusieurs hectares de prairies et de bois.<br /></div>patbachttp://www.blogger.com/profile/10517133983733255354noreply@blogger.com0